Trois ans d’études en archéterie à l’École de Mirecourt sous la direction de Maître
Bernard Ouchard me permettent d’obtenir en 1976 le Brevet de Technicien en facture
instrumentale.
De 1976 à 1980, archetier à Portland, Oregon, aux États-Unis, je fabrique, restaure,
répare des archets de violons, altos, violoncelles, contrebasses et je forme des apprentis
en fabrication. Je crée ensuite ma propre entreprise avant de revenir en France en 1984.
Après m’être installé à Paris puis à Toulon, je deviens archetier au Quatuor à Cordes à
Grenoble avant de créer mon entreprise que je transfère à Engins en 1999.
Depuis le début de ma carrière, je participe à de nombreux concours internationaux
« Violin Society of America » de San Diego, New-York, Salt Lake City et je suis lauréat
de plusieurs prix.
En 1991, au Concours international de lutherie et archéterie de la Ville de Paris, j’obtiens
les deux grands prix et les deux prix « Premier Français », fondation Marcel Vatelot, pour
un archet violon et pour un archet alto.
En 1997, je deviens « Un des Meilleurs Ouvriers de France » en archèterie.
Je participe aux expositions de la Jolla en Californie, Salt Lake City, Musicora à Paris,
Music Messe à Francfort, Music Fair à Tokyo.
Je suis membre du jury aux Concours internationaux d’Oakland (Californie), Cincinatti
(Ohio), Mintenwald (Allemagne).
L’archetier exerce un métier d’art souvent peu connu et encore rare aujourd’hui dont les
grands maîtres, depuis le XVIIIème siècle, sont français. Il travaille le bois comme un
sculpteur et les métaux précieux comme un orfèvre. Les matériaux utilisés dans la
fabrication d’un archet sont divers : essences de bois rares, pernambouc du brésil, ébène,
or, argent, nacres, cuirs, crins de cheval. Chaque archetier développe un style personnel
tout en respectant la tradition. La finition et l’esthétique sont d’une grande importance
mais l’aspect instrumental de l’archet au service du musicien est primordial : l’archet
doit être joué, il faut tenir compte du poids, de l’équilibre, du confort, de la nervosité et
de la sensibilité de la baguette ainsi que la qualité sonore du bois.
C’est un métier qui requiert beaucoup de patience et de concentration. De plus, il est
souhaitable d’apprécier ou de pratiquer la musique.
Archet d’alto
1. Hausse et bouton de l’archet.
Monture en ébène et or 18 carats,grain de nacre cerclé d'or.
.
2. Tête de l’archet.
Baguette en pernambouc,
plaqué ébène et ivoire de mammouth.
