Après trois ans d'apprentissage au sein de la Ganterie Lesdiguières à Grenoble, j'obtiens
en 1967 mon CAP de Coupeur Gantier.
Employé de 1968 à 1971, puis responsable de fabrication de 1971 à 1979 dans cette
entreprise, je deviens à cette date P.D.G. de la Ganterie Lesdiguières-Barnier.
Je me présente au concours « Un des Meilleurs Ouvriers de France » en 2000 et obtiens
le titre en ganterie.
En 2003, je suis lauréat du prix Liliane Bettencourt : « Pour l'intelligence de la main »
destiné à honorer les métiers d'art et consacré cette année-là aux métiers du cuir.
Le gantier appartient à l'histoire de Grenoble. C'est l'un des plus anciens et des plus
prestigieux du Dauphiné : en 1870, 32 000 ouvriers et ouvrières travaillent dans la
ganterie, en atelier ou à domicile. Ils font la renommée de la ganterie grenobloise,
mondialement connue, notamment grâce à la qualité et à la finesse des peaux de cette
« matière noble » qu'est le chevreau. Pendant deux siècles, Grenoble conservera son
statut de « capitale du gant en chevreau ».
Ce métier traditionnel est agréable, il requiert de la minutie et une grande habileté
manuelle car chaque gant est unique puisque fabriqué à la paire.
Le gantier doit faire preuve d'imagination et d'esprit créatif pour décliner les gants dans
une grande variété de couleurs, formes… et les agrémenter de broderies, strass, rubans,
fourrures, bijoux…pour un résultat toujours très valorisant pour le créateur.
Dernier gantier en exercice, je souhaiterais transmettre mon savoir-faire au sein d'un
musée vivant dans la région de Grenoble.
Paire de gants en chevreau
Cette paire de gants d'opéra
réalisée pour le concours
« Un des Meilleurs Ouvriers de France »
est en chevreau glacé.
Doublés soie, ils sont brodés de
fines lanières du même cuir.
